«Joshua », le célèbre ketch de Bernard Moitessier a bouclé sa quarante-neuvième saison de navigation. Mardi dernier, le voilier classé monument historique, fleuron de la collection du Musée maritime de La Rochelle, s'est amarré dans le bassin des Chalutiers. Il rentrait de la fête donnée pour le départ du Vendée Globe, et ne reverra pas le large avant le printemps prochain. À bord, Antoine Martin, personnage truculent. Il est l'un des co-skippers du bateau que font naviguer les Amis du musée maritime. Un touche-à-tout passionné qui déroule le fil de ses projets à la vitesse où les trains de vagues déferlent sur la côte.
Réalisateur, chef opérateur, monteur, mais aussi photographe et comédien à ses heures, Antoine Martin a plus d'une corde à son arc. Celle qui vibre avec le plus d'intensité en ce moment se nomme Bernard Moitessier, navigateur dont le nom est associé à « Joshua ». Antoine le Brestois d'origine a fait la connaissance de ce monument de l'aventure nautique à travers son livre, « La Longue route », découvert pour 2 euros dans une brocante, et ouvert il y a deux ans. Un mythe fondateur pour tous ceux qui ont aspiré au changement, dont Antoine Martin a abordé les rivages au moment où lui-même s'interrogeait sur le sens à donner à sa vie.
Un rêve de long-métrage
« Je me suis alors dit : pourquoi pas écrire et réaliser un long-métrage sur Bernard Moitessier ? Mais pas une démarche commerciale du réalisateur qui sommeille en moi, du genre scénario, producteur, un acteur qui crève l'écran, on gagne de l'argent, et merci Luc Besson ! Je veux un film dans l'esprit et le respect du message que Bernard Moitessier a laissé. » Antoine Martin, fidèle à ce guide, veut suivre sa petite musique intérieure : « Puiser en soi les ressources que l'on cherche. Il y a là de quoi faire une vie harmonieuse. »
Pour l'heure, il concède que « le long-métrage est plus un rêve qu'un projet ». Mais la démarche est bel et bien engagée. Rencontre avec la dernière compagne du navigateur ; envie de croiser le chemin du fils. Il cherche des cautions morales à sa démarche.
L'hommage au constructeur
Une immersion qui, fort naturellement l'a conduit au chantier qui a construit la coque en acier de « Joshua », le chantier Meta. D'abord à Chauffailles (Saône-et-Loire) où Jean Fricaud avait accepté de construire le bateau de Bernard Moitessier pour le prix de la tôle. Puis à Tarare (Rhône), où cette branche d'activité de l'entreprise de chaudronnerie prit son envol, construisant au total 70 unités selon les plans de « Joshua ».
Fin octobre, Antoine Martin remettait ainsi sur l'un et l'autre des sites, aux élus communaux et responsables du chantier, le pavillon du Musée maritime rochelais. Il ancrait aussi un second projet : celui d'un documentaire consacré à la construction de « Joshua », qui pourrait venir en point d'orgue d'une fête du cinquantenaire de la mise à l'eau du voilier. « J'ai pu prendre contact avec le propriétaire du hangar où le voilier a été construit. Il est aujourd'hui désaffecté. J'aimerais y placer l'un des « Joshua » - j'ai trouvé une coque aux Antilles - et monter autour un projet d'animation et culturel. Le bateau y serait restauré selon le modèle d'origine, celui avec lequel Bernard Moitessier prenait, en 1968, le départ de la course autour du monde du Golden Globe. Il virait en tête le cap Horn mais, plutôt que remonter l'Atlantique jusqu'à toucher la ligne d'arrivée en Angleterre, le navigateur décidait de poursuivre sa « longue route » pour explorer ses paysages intérieurs.
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bonjour, habitante de saint- flour depuis bientôt 2 ans avec un projet d'acheter une maison pour nous et nos 3 enfants , je dois dire que pour nous même cela n'a pas été une réussite de venir s'installer en Auvergne ( cantal ) , je tiens a m'expliquer sur ce sujet car nous avons eu une très mauvaise expérience ici : mon mari a postuler dans je pense 90% des entreprises de saint- flour ( ou il avait les capacitées d'emploi ) et il n'a eu que des refus de poste avec de fausse excuses ou bien encore mieux certains employeurs le lui ont carrément dit et a plusieurs reprises ici on n'aime pas les gens du sud ! ceci s'appel de la discrimination d'adresse et cela est punissable ! le seul emploi qu'il a eu en 2 ans nous a apporté d'autres soucis un contrat de travail de 4 mois et 10 jours et non payé pendant 3 mois ça a fini aux prud'hommes et cela n'est pas fini l'employeur est maintenant chez l'huissier pour le reste du dû de mon mari ! enfin passons , pour nous Saint flour c'est terminé !!! Nous avons fait une demande dans une ville beaucoup plus grande du puy de dôme ou l'ouverture d'esprit est bien plus importante qu'ici ou l'on ne fait pas de différence entre une région ou une autre !!! Je tenais a ce que notre expérience soit partagée car nous avons beaucoup souffert de cette mentalitée cantalienne . En espérant que notre arrivée dans le puy de dôme change notre vie !!!